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Kagame s’oppose à la nomination d’un belge dans la région des Grands Lacs

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Selon nos confrères d’Africa Intelligence, le président rwandais a exprimé à son homologue français son opposition à voir un diplomate belge dans la région des Grands Lacs.


Le président rwandais Paul Kagame n’a pas caché son opposition à la nomination d’un diplomate belge au poste de représentant de la diplomatie européenne dans la région des Grands Lacs (Rwanda, Burundi et République démocratique du Congo (RDC). Lors d’un entretien téléphonique datant de plusieurs mois, Kagame a dit à son homologue français Emmanuel Macron, son opposition à ce choix, selon le média spécialisé Africa Intelligence.

Une opposition justifiée, selon Paris, mais également d’autres pays comme la Suède ou le Danemark, qui expliquent qu’avant toute nomination d’un envoyé spécial, il faut s’assurer de sa bonne réception dans les pays de la région. « Si l’on veut qu’un tel représentant soit efficace, il faut qu’il puisse parler à tout le monde et soit reçu par l’ensemble des acteurs régionaux. Si un pays s’y oppose, cet envoyé spécial européen sera affaibli », résume une source diplomatique citée par le journal Le Monde.

Bruxelles et Kigali se regardent en chien de faïence  du fait de la relation historique que la   Belgique entretient avec la République démocratique du Congo, où le Rwanda est militairement engagé auprès des rebelles du M23 qui déstabilisent l’est de la RDC. En 2023, le royaume avait notamment refusé l’agrément de Vincent Karega, choisi par Kigali pour être ambassadeur à Bruxelles.

Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne devait nommer mi-juin son premier représentant spécial pour la région des Grands Lacs. il vient de décider de prolonger la procédure de recrutement jusqu’au 5 juillet. Un e-mail a été envoyé aux Etats membres le 14 juin pour les en informer. Le sujet doit être notamment abordé lors du conseil des ministres des affaires étrangères européens qui se tient lundi 23 juin à Luxembourg.

Pourtant, au printemps, deux candidats avaient été auditionnés : Pekka Haavisto, ancien ministre finlandais des affaires étrangères et le Belge Bernard Quintin, ancien directeur Afrique du service diplomatique européen, qui faisait l’unanimité des Etats membres.

Certains pensent que l’Europe est en train de se faire humilier dans ce dossier, en se faisant dicter la marche à suivre par le Rwanda, déjà coutumier des ingérences comme l’a démontré l’enquête « Rwanda Classified » du Monde et de Forbidden Stories en mai.

Essama Aloubou




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