Les soldats ont décollé vendredi midi de l’aéroport militaire de N’Djamena à destination de la France, a annoncé le ministère tchadien des Armées dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Ce retrait fait suite à la décision du Tchad de mettre fin à soixante ans de coopération militaire avec la France. Ce mouvement de soldats intervient dix jours après le départ des avions de chasse français.
Ndjamena a ainsi décidé de prendre en main sa propre sécurité et réduire sa dépendance vis-à-vis des puissances étrangères, du fait des divergences de vues sur les enjeux sécuritaires: Les stratégies de lutte contre le terrorisme mises en œuvre par la France.
Le Tchad, avec son armée, est presque présent dans toutes les luttes contre le terrorisme dans la zone Sahélo-saharienne. On le retrouve dans la mission de l’ONU au Mali, au sein de l’opération française Barkhane.
Le pays est également un pilier de la force G5-Sahel aux côtés de la Mauritanie, et autre fois, du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui ont récemment quitté l’organisation.
Les Forces armées tchadiennes (FAT), devenue Forces armées nationales tchadiennes (FANT) en 1982, figurent parmi les armées les plus puissantes du continent. C’est une armée qui a été fondée à la suite de l’indépendance. Elle est constituée d’une force terrestre, d’une gendarmerie et d’une force aérienne.
Selon le rapport d’International Crisis Group de 2021, l’armée tchadienne était composée de 40 000 à 65 000 soldats. Cette armée a un budget qui pèse en 2020 entre 30 et 40 % du budget national, soit 3,1 % du PNB, avec un nombre de soldats par habitant très élevé, faisant du Tchad un des pays les plus militarisés d’Afrique.
Essama Aloubou