Les 113 députés dont 108 issus du parti au pouvoir, Union pour la République (Unir), élus le 29 avril dernier lors d’un scrutin très contesté par les partis d’opposition inaugurent la Vᵉ République ce 21 mai 2024.
L’Union pour la République (Unir) a raflé 95% des sièges et les 5% restants se partagent entre trois partis se réclamant de l’opposition : l’Alliance nationale pour le changement (ANC), la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) et Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi).
Les résultats officiels validés par la Cour constitutionnelle sont pourtant contestés par certains opposants et des acteurs de la société civile en mettant en avant plusieurs irrégularités lors des élections législatives.
Cette nouvelle Assemblée inaugure donc la nouvelle Constitution votée par la précédente législature, et fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire ; supprimant de ce fait les élections présidentielles au suffrage universel direct. Longtemps attendu par la population, la nouvelle Constitution est enfin publiée au Journal officiel de la République togolais dans un numéro spécial paru le 6 mai dernier. Composée de 100 articles, la nouvelle Constitution vient remplacer celle du 14 octobre 1992.
Un Sénat va être mis en place pour la première fois au Togo. Les sénateurs seront en partie élus par les conseillers régionaux issus des élections régionales du 29 avril, et par les conseillers municipaux. Selon les termes de la nouvelle Constitution, il revient aux deux chambres du Parlement d’élire le nouveau président de la République, qui aura désormais un rôle honorifique. Le président du Conseil des ministres issu des rangs du parti majoritaire, donc du parti au pouvoir Unir, détient tous les pouvoirs.