Selon la sentence prononcée le 7 juin 2024 par la justice nigériane, la plateforme de divertissement, Multichoice, doit payer une amende de 150 millions de nairas (équivalent à 92 000 euros) et fournir un mois gratuit à ses abonnés.
Le tribunal de la concurrence et de la protection des consommateurs au Nigeria vient de frapper le géant de la télévision Multichoice. Dans sa sanction prononcée vendredi 7 juin 2024, le tribunal condamne la plateforme de divertissement à verser une amende 150 millions de nairas (équivalent à 92 000 euros) et fournir un mois gratuit à ses abonnés. Il est reproché à Multichoice d’avoir augmenté ses tarifs en prévenant ses clients seulement huit jours avant.
C’est en effet le 24 avril que tout a commencé. Les abonnés nigérians du géant sud-africain de la télévision payante avaient en effet reçu un mail leur annonçant un « ajustement » des prix. Plus 25 % pour tous les forfaits DStv et GOtv, deux bouquets très connu au Nigeria. La raison avancée par le groupe est l’augmentation des coûts d’exploitation. L’entrée en vigueur pour les nouveaux tarifs est prévue pour le 1er mai, une semaine plus tard.
L’avocat Festus Onifade, très engagé dans la défense des droits des consommateurs saisit alors le Tribunal fédéral de la concurrence et de la protection des consommateurs. Multichoice est interdit d’appliquer la hausse à la date annoncée et donne-rendez-vous aux différentes parties ce vendredi 7 juin. Malgré cette injonction, le fournisseur augmente ses tarifs le 1er mai, brandissant l’incompétence du tribunal en matière de prix.
Devant le tribunal, l’avocat Festus Onifade fait valoir que la question soumise ne porte pas sur le montant, mais bien sur le délai du préavis, insuffisant pour des abonnements mensuels. Le tribunal sanctionne Multichoice pour avoir contesté sa compétence et désobéi.
Essama Aloubou