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Saida Neghza, à la tête de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), a annoncé sa candidature à la présidentielle algérienne du 7 septembre prochain. Connue pour sa critique publique en 2023 contre un comité ministériel répressif envers les entreprises, elle fait un retour remarqué après une période de discrétion.
Neghza est la troisième femme à se présenter, après Zoubida Assoul de l’Union pour le changement et le progrès (UCP) et Louisa Hanoune du Parti des travailleurs (PT). Contrairement à ses concurrentes, elle n’est affiliée à aucun parti politique.
Sa dernière prise de position publique remonte à septembre 2023, lorsqu’elle dénonçait les obstacles rencontrés par les chefs d’entreprise algériens dans une lettre adressée au président Abdelmadjid Tebboune. La réaction officielle à sa lettre a été critique, l’accusant de représenter des intérêts anciens et de violer les protocoles de correspondance avec la présidence.
Malgré cela, la forte couverture médiatique de l’annonce de sa candidature laisse supposer un soutien tacite des autorités. Neghza devra maintenant recueillir 600 signatures d’élus ou 50 000 électeurs pour valider sa candidature.
Neghza, ayant débuté modestement dans les affaires en 1990, a construit un empire dans les travaux publics et l’hydraulique, et préside la CGEA depuis 2006. Elle a été reconnue internationalement, notamment en tant que présidente du club des meilleures femmes d’affaires d’Afrique en 2022.
Connue pour son franc-parler, Neghza a souvent défié des figures influentes comme Ali Haddad, et a soutenu des personnalités comme Issad Rebrab dans des moments de crise. Sa candidature pourrait apporter une nouvelle dynamique à la prochaine élection présidentielle en Algérie.
