Des associations de la société civile et des leaders de la société malienne ont suivi, mercredi à Bamako, le procès d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz, diffusé en direct depuis la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
Après une heure de lecture du verdict par le juge, Al Hassan Ag Abdoul Aziz, ancien commissaire de la police islamique pendant l’occupation de Tombouctou par des groupes armés jihadistes liés à Al-Qaïda, a été reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Cette décision constitue un véritable soulagement pour les organisations de femmes, bien qu’aucune condamnation n’ait encore été prononcée, dans l’attente de la réaction de ses avocats. « Les juges (de la CPI) vont demander l’avis des représentants légaux des victimes, du bureau du procureur, de la défense et de toutes les parties, pour déterminer la peine », a déclaré Margot Tedesco, porte-parole de la CPI.
En 2012, lors de l’occupation de Tombouctou au Mali par des groupes armés affiliés à Al-Qaïda, Al Hassan Ag Abdoul Aziz dirigeait la police islamique. Sous son commandement, de nombreuses personnes ont été soumises à la torture, y compris l’amputation des mains de voleurs présumés, ainsi que des actes de viol, de mariage forcé et de flagellation publique.