Le président tunisien Kaïs Saïed, s’est déclaré officiellement candidat à sa succession pour l’élection présidentielle du 6 octobre.
Au pouvoir depuis 2019, son mandat de cinq ans touche à sa fin.
Ayant limogé le Premier ministre, il avait gelé le Parlement avant de le dissoudre.
Depuis lors, il fait adopter une nouvelle Constitution par référendum, instituant un nouveau système de deux chambres aux pouvoirs très limités : l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et un Conseil national des régions et des districts.
Cette révision constitutionnelle a fait passer la Tunisie d’un régime parlementaire à un système ultraprésidentialiste qui consacre, selon ses détracteurs, la dérive autoritaire de Kaïs Saïed.
Dans le courant 2023, les principaux opposants ont été emprisonnés.
Depuis son coup de force, Kaïs Saïed dirige le pays par décrets.
À plusieurs reprises ces derniers mois, le président a ordonné le limogeage de divers ministres et hauts fonctionnaires.