L’affaire se passe au Bénin. Un jeune homme a été condamné jeudi 11 juillet 2024 à douze mois de ferme par le ministère public de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Celui-ci est accusé d’avoir ajouté une ancienne ambassadrice du Bénin à un groupe WhatsApp de nature sexuelle.
L’affaire a retenu l’attention en raison de la gravité des accusations portées contre le prévenu, qui est poursuivi pour « harcèlement par le biais d’un système de communication ». Le substitut du procureur spécial a expliqué que le jeune homme a été arrêté et placé sous mandat de dépôt suite à la plainte de la victime. Selon cette dernière, l’accusé l’a intégrée à un groupe WhatsApp de sexe et l’a constamment réintégrée à chaque fois qu’elle quittait le groupe. La victime, une personnalité publique, a particulièrement dénoncé ce comportement persistant et intrusif.
Des analyses des extractions du téléphone du prévenu révèlent qu’il proposait des bisous gratuits à sa communauté et utilisait des terminologies spécifiques pour désigner son groupe, comme « Djagbavivi ». Pour ces infractions, le ministère public a demandé à la Cour de maintenir le prévenu dans les liens de la prévention et de le condamner à douze (12) mois de prison ferme, assortis d’une amende de 500 000 Fcfa.
La Défense plaide l’ignorance
Le prévenu a été assisté par maître Télesphore Dikpo, qui a plaidé l’ignorance de son client. L’avocat a soutenu que son client ne savait pas, au moment des faits, que la victime était une ancienne ambassadrice du Bénin. « S’il avait su, il n’aurait jamais agi de la sorte », a affirmé maître Dikpo, plaidant pour la relaxe au bénéfice du doute de son client.
Après les plaidoiries de la défense, la Cour a décidé de mettre l’affaire en délibéré au 31 octobre 2024.