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RDC : Peine de mort requise pour 50 accusés dans la tentative de coup d’État

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En République démocratique du Congo (RDC), le tribunal militaire de garnison de la Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, a requis ce mercredi 28 août 2024 la peine de mort pour la majorité des accusés impliqués dans les violences survenues le 19 mai 2023. Ce jour-là, un groupe d’hommes armés avait attaqué la résidence de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, ainsi que le palais de la Nation, où se trouvent les bureaux du président Félix Tshisekedi.

Parmi les accusés figurent non seulement des Congolais, mais aussi six étrangers d’origine congolaise : trois américains, un britannique, uncCanadien et un belge.

Un acteur central dans cette affaire est Jean-Jacques Wondo, un Belge chargé de la réforme de l’Agence nationale des renseignements (ANR). Selon le ministère public, Wondo aurait été le cerveau de l’opération menée par Christian Malanga, fournissant également des moyens de transport aux assaillants. Il rejette cependant vigoureusement ces accusations, de même que les conclusions d’un rapport d’expert qui l’incrimine. Néanmoins, comme presque tous les autres accusés, Wondo risque lui aussi la peine de mort.

La plupart des prévenus déclarent avoir agi sous la contrainte de Christian Malanga, considéré comme le chef du groupe. L’État congolais, qui s’est constitué partie civile, affirme que des influences étrangères ont joué un rôle dans ces événements.

Les charges retenues contre les accusés sont sévères : terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtres et financement du terrorisme. Le ministère public a requis la peine de mort pour 50 des 51 accusés, une demande que les avocats de la défense jugent excessive.

Par ailleurs, les avocats représentant l’État comptent présenter la liste des biens endommagés au palais de la Nation et réclament 250 millions de dollars pour la réparation des dégâts. La famille de Kevin Tamba, un civil tué lors de l’attaque, demande 5 millions de dollars en dédommagement. Sa veuve, Stephie Elonga, réclame quant à elle 20 millions de dollars pour elle-même, leur enfant et l’enfant à naître.

Les avocats de la défense n’ont pas mâché leurs mots, qualifiant le réquisitoire du parquet de « lunaire, kafkaïen et loufoque ». Ils ont promis de réfuter ces accusations lors de la prochaine audience prévue vendredi.




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