A l’occasion de la journée internationale du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) commémorée chaque 28 septembre, il est important de rappeler que le Protocole de Maputo stipule en son Article 14(2)c que pour protéger la santé et les droits reproductifs des femmes, l’avortement sécurisé doit être autorisé dans certains cas.
Cependant, une poignée de pays en Afrique l’interdisent toujours, quelles que soient les circonstances dans lesquelles la grossesse est survenue : le Sénégal, la Mauritanie, l’Égypte, Madagascar ou le Congo-Brazzaville.
Une vingtaine de pays ont assoupli les législations ces dernières décennies, en autorisant l’avortement sécurisé lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la vie de la femme, lorsque sa santé physique ou mentale est menacée, en cas de viol ou d’inceste.
En Zambie, au Rwanda ou en Éthiopie, il est même possible d’interrompre une grossesse si les conditions socio-économiques ne permettent pas de prendre en charge l’enfant qui va venir.
Selon des chiffres officiels, plus de 9 millions d’avortements auraient lieu chaque année sur le continent africain, dont les trois-quarts dans des conditions non sécurisées.
L’Organisation mondiale de la santé rappelle que l’interdiction formelle de l’IVG ne fait pas baisser le nombre d’avortements, au contraire l’avortement est pratiqué dans des conditions dangereuses.