Même si le gouvernement camerounais a rassuré la population sur l’état de santé du président de la République, son absence prolongée continue d’interroger. D’aucuns anticipent déjà en pensant aux mesures à prendre au cas où le siège présidentiel venait à être vacant.
Ça fait maintenant plus d’un mois que le chef de l’Etat camerounais Paul Biya n’est plus retourné au pays depuis son départ de la Chine.
La communication gouvernementale, le Cabinet civil, les ambassades du Cameroun à l’étranger ont déclaré que le président de la République se porte bien et qu’il sera de retour à Yaoundé dans les prochains jours.
Mais il est important de rappeler que la loi n°96/06 du 18 janvier 1996 modifiée et complétée par la loi n°2008/001 du 14 avril 2008 traite à son article 6 alinéa 4 de la vacance de la présidence de la République.
« En cas de la présidence de la république pour cause de décès, de démission ou d’empêchement définitif constaté par le Conseil constitutionnel, le scrutin pour l’élection du nouveau président de la République doit impérativement avoir lieu vingt (20) jours au moins et cent vingt (120) jours au plus après l’ouverture de la vacance », lit-on.
L’alinéa 4 a) du même article précise que « l’intérim du président de la république est exercé de plein droit, jusqu’à l’élection du nouveau président de la République, par le président du Sénat. Et si ce dernier est à son tour empêché, par son suppléant suivant l’ordre de préséance du Sénat ».
L’article 6 alinéa 4 b) quant à lui indique que « le Président de la République par intérim- le Président du Sénat ou son suppléant- ne peut modifier ni la Constitution, ni la composition du Gouvernement. Il ne peut recourir au référendum. Il ne peut être candidat à l’élection organisée pour la Présidence de la République ».