A l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, l’Ong Amnesty International a rendu public un rapport, qui indique que la tendance est à la suppression de la peine capitale en Afrique subsaharienne, alors que le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau en 2023.
Le Kenya, la Gambie et le Zimbabwe sont reconnus par Amnesty International pour leurs efforts pour abolir la peine de mort.
Tous ces pays ont voté ou sont sur le point de voter des projets de loi en faveur de l’abolition.
Et même sans passer par le cadre juridique, dans ces trois pays, il n’y a pas eu une seule exécution depuis plus de dix ans.
Au Kenya, plus de 600 personnes condamnées à mort ont vu leurs peines commuées, l’année dernière ou ont tout simplement été pardonnées.
Pourquoi ces États ont-ils une tendance abolitionniste ? S’interroge-t-on.
Dans le cas du Zimbabwe, le président Emmerson Mnangagwa s’est lui-même retrouvé dans le couloir de mort lors de sa jeunesse et sait très bien ce que c’est d’être condamné.
La Gambie, elle, a instauré un moratoire officiel sur les exécutions et a ratifié un traité international qui empêche tout retour en arrière.
A noter tout de même que l’Afrique subsaharienne a également connu des revers, notamment en République démocratique du Congo.
En mars 2024, Kinshasa a annoncé sa volonté de reprendre les mises à mort, comme un moyen de riposte aux groupes armés, selon les experts.