Des militants du parti au pouvoir et des membres des organisations de jeunesse affiliées étaient à l’aéroport le dimanche dernier pour accueillir le chef de l’Etat camerounais, dont la dernière apparition remonte au 2 septembre 2024. L’attente a été sans résultat puisque le dispositif a été levé quelques heures plus tard.
Le président du Cameroun Paul Biya n’a finalement pas pu rentrer au pays et se trouverait toujours en Europe. Aucune communication officielle n’a été faite sur ce retour avorté ou sur les raisons de son annulation ; un silence qui continue d’’intensifier les doutes sur sa santé.
Selon Jeune Afrique, plusieurs ministres ont été convoqués récemment à Genève, « pour une réunion de travail officiellement organisée en vue de l’élaboration du budget qui devait déjà être signé par le chef de l’État début août ».
« Les rumeurs sur la santé de Paul Biya affectent la capacité du Cameroun à emprunter et augmentent les risques perçus d’instabilité politique », poursuit le site panafricain.
Par ailleurs, l’interdiction par les autorités camerounaises de tout débat dans les médias sur la santé du président s’est révélé contre-productive au fil des jours alors qu’un flou opaque entoure Paul Biya au pouvoir depuis 42 ans.
Le Cameroun qui se prépare à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025 retient cependant son souffle en espérant que le brouillard se dissipe sur la situation politique.