Environ 20 % des Sénégalais n’ont pas d’existence légale parce que n’ayant pas d’acte d’état civil et ils ne peuvent donc pas bénéficier d’une partie de leurs droits, rapporte Rfi. Cette situation concerne particulièrement les populations pauvres, les moins éduquées ou rurales.
A l’occasion de la Journée mondiale de refus de la misère célébrée chaque 17 octobre, une enquête réalisée par l’université d’Oxford et ATD Quart Monde sur les dimensions cachées de la pauvreté indique que les personnes en situation de précarité économique et sociale sont également les premières à passer entre les mailles du filet de l’enregistrement à l’état civil.
Par manque de sensibilisation, certains Sénégalais ne se rendent pas compte de l’importance d’enregistrer un enfant à la naissance, auprès des autorités administratives. Par conséquent, certains enfants n’arrivent pas à aller à l’école, puisqu’avant d’être inscrit, il faut avoir l’extrait de naissance.
Par ailleurs, ATD Quart Monde relève aussi des cas de « maltraitance institutionnelle », un phénomène qui revient à traiter les personnes précaires comme des citoyens de seconde zone.