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Alors que le dirigeant syrien, Bachar el-Assad, vient tout juste d’être renversé par une coalition de rebelles, plusieurs pays d’Europe ont annoncé lundi 9 décembre qu’ils suspendaient l’examen des demandes d’asile de Syriens.
Pays de l’UE qui accueille la plus importante diaspora syrienne, l’Allemagne a suspendu les décisions sur les demandes d’asile d’exilés syriens en cours, a annoncé lundi la ministre de l’Intérieur allemande, étant donné « l’incertitude actuelle ».
Dans la foulée, l’Autriche est même allée plus loin et a annoncé « un programme de rapatriement et d’expulsion vers la Syrie ».
Dans le même temps, les autres pays ont emboité le pas.
Au Danemark, la commission de recours des réfugiés danoise « a décidé de suspendre le traitement des dossiers concernant des personnes en provenance de Syrie en raison de la situation très incertaine dans le pays après la chute du régime Assad », a-t-elle écrit dans un communiqué, précisant que la décision concernait actuellement 69 cas.
Elle a également « décidé de reporter la date limite de départ pour les personnes en mesure d’être expulsées vers la Syrie », ce qui concerne 50 cas.
La Norvège, elle, met en avant la situation « très floue et non résolue » dans le pays pour justifier sa décision.
L’Autriche, où l’extrême droite s’est récemment imposer dans l’échiquier politique, va plus loin.
En plus de la suspension de l’examen des demandes d’asile, les autorités autrichiennes ont annoncé que les cas de ceux qui se sont déjà vu accorder l’asile vont également être réexaminés et que le regroupement familial était suspendu.
La France, elle, envisage de suivre ses voisins. Le ministère de l’Intérieur français a indiqué lundi « travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie ».
Face à cette vague de réactions, l’ONU appelle à « la patience et la vigilance » sur la question du retour des réfugiés car la situation en Syrie est loin d’être stabilisée.
