Après douze années au sommet de l’État, Macky Sall s’apprête à tourner une page clé de sa carrière politique.
L’ancien président, qui a quitté ses fonctions en avril avant de siéger brièvement à l’Assemblée nationale, envisage désormais de se mettre en retrait de l’Alliance pour la République (APR), le parti qu’il a fondé en 2008. Cette décision suscite de nombreuses interrogations quant à l’avenir de la formation et son rôle dans l’opposition sénégalaise.
Macky Sall a confirmé à Confidentiel Dakar son intention de prendre ses distances avec la gestion quotidienne de l’APR. Selon son entourage, cité par RFI, cette démarche vise à lui permettre de se concentrer sur d’autres projets. Pour préserver son influence, une présidence d’honneur pourrait être créée, offrant un cadre symbolique à son attachement au parti.
Une récente réunion stratégique avec les cadres de l’APR a posé les bases de cette transition. Un participant rapporte que les grandes orientations et les réformes structurelles nécessaires seront décidées lors d’un congrès extraordinaire prévu dans les mois à venir. Ce rassemblement devra officialiser une nouvelle direction et redéfinir les priorités politiques du parti.
Malgré sa défaite lors des législatives de novembre, l’APR ambitionne de rester un acteur incontournable de l’opposition. Les discussions internes soulignent la volonté d’adopter une posture constructive face au pouvoir en place tout en consolidant son électorat.
L’avenir de l’APR dépendra de sa capacité à se réorganiser, à mobiliser ses militants et à répondre aux attentes des Sénégalais. Ce repositionnement intervient dans un contexte marqué par des dynamiques politiques en mutation et une opposition en quête de leadership et de visibilité.