Malgré des tensions récentes et des accusations mutuelles, le Nigeria réaffirme sa volonté de maintenir des relations apaisées avec le Niger. Les deux nations, liées par une frontière commune de 1 500 kilomètres et une histoire partagée, font face à des défis sécuritaires similaires, nécessitant un renforcement de leur coopération.
Un partenariat stratégique sous pression
Le général Christopher Musa, chef d’état-major de la Défense du Nigeria, a souligné l’importance des liens entre les deux pays, déclarant :
« Plusieurs de nos États partagent des affinités culturelles et religieuses avec le Niger. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être ennemis. »
Cette déclaration met en avant la nécessité d’une collaboration renforcée, notamment dans la lutte contre le terrorisme. Le Nigeria et le Niger bénéficient déjà de la Force multinationale mixte, un cadre régional qui a prouvé son efficacité dans la lutte contre les groupes armés.
Des tensions politiques persistantes
Cependant, la situation s’est compliquée à la suite du coup d’État au Niger. Le président Abdourahamane Tiani a accusé le Nigeria de connivence avec la France pour déstabiliser son régime. Des accusations fermement rejetées par Abuja, qui les a qualifiées d’« infondées ».
Des projets communs malgré les divergences
Malgré ces différends, les deux pays poursuivent plusieurs projets d’envergure, tels que le gazoduc transsaharien et la ligne ferroviaire Kano-Maradi. Ces initiatives illustrent la volonté des deux États de préserver leurs intérêts économiques communs.
Un avenir incertain mais des opportunités de dialogue
Face à ces défis, Nigeria et Niger se trouvent à un carrefour : intensifier leurs différends ou miser sur la coopération. La communauté internationale, notamment la Cédéao, exhorte les deux pays à privilégier la diplomatie et à maintenir des relations pacifiques pour garantir la stabilité régionale.