En Afrique de l’Ouest, où le FCFA fait l’objet de vives discussions, les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) se préparent à se détacher également de cette monnaie, qu’ils considèrent comme coloniale.
« On met fin au FCFA, un point, c’est tout », a déclaré M. Nabaloum, président de la Confédération des associations et mouvements panafricains de l’Afrique de l’Ouest, lors d’une interview pour un média russe.
Il faisait référence à la récente réunion ministérielle de l’AES à Bamako, où l’un des points discutés était la création d’une banque d’investissement régionale. Selon Abdoulaye Nabaloum, cette initiative vise à accorder aux membres de la Confédération un poids économique plus important et à leur permettre de prendre des décisions autonomes.
« Auparavant, c’était la France qui dictait les moments où nous devions nous engager dans des projets, déterminer les moments pour l’exploitation et la valorisation de nos ressources », a-t-il expliqué. Il estime que cette banque d’investissement facilitera une meilleure exploitation et valorisation des ressources des pays de la région.
M. Nabaloum se dit optimiste que ce mécanisme soutienne le développement agricole et aide à atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Il exprime également l’espoir de voir les pays d’Afrique de l’Ouest abandonner le franc CFA, qualifiant cette monnaie de dernier lien entre leurs nations et un système impérialiste.
« À l’issue de cette réunion, nous espérons que nos dirigeants auront le courage de déclarer : On met fin au franc CFA, point final », a conclu M. Nabaloum.