Confrontés à la menace terroriste, le Nigéria et le Niger devraient unir leurs forces pour repousser au loin l’ennemi commun. Au contraire, ils s’accusent mutuellement de servir de base pour les groupes armés qui sévissent dans leurs régions frontalières.
Le groupe armé « Lakurawa », qui sévit en semant ces derniers mois violence et terreur dans le nord-ouest du Nigéria pose de nouveau le débat de la coopération transfrontalière entre les pays.
« Des jihadistes sahéliens ont profité de l’arrêt temporaire de la coopération avec le Niger » après la prise de pouvoir des militaires à Niamey en juillet 2023, pour « mettre un pied au Nigeria », explique le major général Edward Buba cité par la même source.
En décembre dernier, le ton est sérieusement monté entre le Niger et le Nigeria Le premier accuse le second de « déstabilisation », et notamment de laisser prospérer certains groupes terroristes sur son territoire, avec le soutien de puissances étrangères.
Selon le chercheur James Barnett cité par Rfi, c’est un signe de « la paranoïa » de la junte à Niamey, créant un climat de suspicion mutuel qui fragilise aussi la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme.