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Le matin du 28 janvier 2025, l’ambassade de France à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a été la cible d’un incendie provoqué par des manifestants. Cette information a été rapportée par Brut via sa page Facebook.
Un acte de protestation contre la position française
Les protestataires reprochent à la France son manque d’engagement pour faire pression sur le Rwanda, accusé de soutenir le groupe rebelle M23 dans l’est de la RDC. Le mécontentement s’intensifie alors que les tensions dans la région ont récemment pris un nouveau tournant.
Le 26 janvier 2024, les rebelles du M23 ont attaqué Goma, la plus grande ville de l’est du pays. Cette offensive a exacerbé la colère populaire, donnant lieu à des manifestations violentes à Kinshasa.
Cibles multiples et escalade de la violence
Outre l’ambassade de France, celles du Rwanda, du Kenya et d’autres nations ont également été prises pour cible, selon les mêmes sources. En parallèle, le siège du réseau de télécommunication Africell a été pillé.
Les manifestations ont également révélé un profond sentiment d’impuissance parmi les jeunes Kinois, qui demandent au gouvernement de leur fournir des armes pour affronter le M23 et les forces rwandaises. L’ONU estime que le groupe rebelle bénéficie du soutien de 3 000 à 4 000 soldats rwandais, et le conflit dure depuis plus de trois ans.
Situation critique à Goma
Ces derniers jours, la crise dans la région de Goma a atteint un point critique. Des troupes rebelles sont entrées dans la ville dans la nuit de dimanche à lundi, provoquant de violents affrontements.
Le bilan humain est lourd : au moins 17 morts et plus de 370 blessés ont été recensés, selon des hôpitaux locaux et l’AFP. Les structures médicales de Goma sont débordées, incapables de répondre à l’afflux massif de blessés, tandis que des corps restent abandonnés dans les rues, a indiqué l’ONU lors d’un point presse.
Une crise humanitaire persistante
Avec près d’un million d’habitants et autant de déplacés, Goma fait face à une crise humanitaire chronique depuis plusieurs années. L’intensification des combats aggrave une situation déjà précaire, soulignant l’urgence d’une intervention internationale pour stabiliser la région et apporter un soutien aux populations touchées.
