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Damana Pickass, vice-président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI de Laurent Gbagbo, a été lourdement sanctionné dans une affaire liée à l’attaque du camp militaire d’Anokoua Kouté, dans la commune d’Abobo.
Il a été reconnu coupable et condamné à dix ans de prison, assortis d’une interdiction de séjour sur le territoire national, sauf dans son village natal et à Abidjan.
Dix ans de prison, dix ans d’interdiction de paraître sauf sur son territoire natal et cinq ans de privation de droits civiques : telle est la lourde peine infligée à Damana Adia, alias Damana Pickass. Cette condamnation est un coup dur pour le PPA-CI, à quelques mois de l’élection présidentielle, car le parti comptait sur lui pour mobiliser ses partisans. Cependant, aucun mandat de dépôt n’a encore été délivré contre lui.
Damana Pickass n’est pas le seul à avoir été condamné dans cette affaire de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’État. Ses co-accusés, Ipko Lagui, Justin Koua et Babiliy Dembélé, ont respectivement écopé de dix ans, dix ans et cinq ans de prison. Les deux premiers sont également interdits de séjour en dehors de leur territoire natal et de leur lieu de travail.
L’avocat de la défense a annoncé son intention de faire appel, considérant que le verdict n’est pas définitif. Il souhaite demander un réexamen du dossier par la Cour d’appel.
Laurent Gbagbo a récemment qualifié ces lourdes condamnations d’« arbitraires », dénonçant les sanctions contre ceux qui expriment des idées divergentes. « Nous sommes tous condamnés à 20 ans ! Ici, en Côte d’Ivoire, c’est le pays des condamnations à 20 ans. On est tous condamnés à 20 ans et on se promène », a-t-il déclaré lors d’une réunion.
