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Côte d’Ivoire : une réorganisation, mais pas de rupture avec la France

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La Côte d’Ivoire s’apprête à revoir les termes de sa coopération militaire avec la France, tout en préservant ce partenariat stratégique.

Selon Téné Birahima Ouattara, ministre d’État et ministre de la Défense, Abidjan récupérera le camp du 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMA), mais la collaboration entre les deux pays restera active et adaptée aux nouveaux enjeux sécuritaires.

Une coopération qui évolue

Dans un entretien accordé à RFI, le ministre ivoirien a insisté sur le fait qu’il ne s’agit ni d’un désengagement de la France ni d’une rupture, mais plutôt d’une réorganisation visant à mieux répondre aux défis actuels.

Il a annoncé qu’une équipe de l’armée de l’air française sera déployée à Bouaké pour assurer la formation des pilotes ivoiriens. La France conservera ainsi une présence militaire en Côte d’Ivoire, avec environ une centaine de soldats, afin d’accompagner la montée en puissance des forces ivoiriennes.

Un partenariat renforcé et mieux ciblé

Cette restructuration s’inscrit dans le cadre de la stratégie française de « réarticulation » de son dispositif militaire en Afrique. Elle privilégiera une coopération plus ciblée, axée sur la formation et le renforcement des capacités des armées locales.

Les nouvelles orientations du partenariat ivoiro-français incluent plusieurs axes :

  • Le renforcement des forces conventionnelles des deux pays ;
  • Un meilleur soutien en renseignement et en opérations spéciales ;
  • L’accompagnement du développement de l’armée de l’air ivoirienne, via des formations et des équipements adaptés.

Un centre d’aguerrissement pour l’armée ivoirienne

Avec la rétrocession du camp du 43e BIMA, la Côte d’Ivoire prévoit d’y installer un centre d’aguerrissement destiné à la formation de ses soldats avant leur déploiement en opérations, notamment dans le cadre des missions de l’ONU.

« Nous avons besoin de former nos soldats avant leur projection en opérations. Jusque-là, ces formations se faisaient dans des zones reculées », a précisé Téné Birahima Ouattara.

Le camp rétrocédé accueillera également des bataillons ivoiriens, renforçant ainsi l’autonomie et la capacité opérationnelle de l’armée nationale sur son propre territoire.




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