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Mali: signature d’un document consensuel par les principaux partis politiques

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La scène politique malienne a franchi une étape importante avec la signature d’un document consensuel par les principaux partis politiques. Ce document porte sur la réforme de la charte des partis politiques, visant à moderniser et améliorer leur fonctionnement.

Les partis politiques réunis au sein du Forum et Mouvement des Politiques (FPMP) et de l’Initiative des Partis Politiques sur la Charte (IPAC) ont signé un accord intitulé « Les propositions consensuelles », qui propose une révision de la loi 05-047 relative à la charte des partis politiques. La majorité des acteurs politiques maliens a exprimé le souhait de maintenir le délai d’un mois pour l’obtention du récépissé d’une formation politique, et le texte révisé propose d’abaisser l’âge minimum pour devenir dirigeant d’un parti à 25 ans.

Les signataires ont également exprimé le souhait de remplacer la « Section des Comptes » par la « Cour des Comptes » et ont plaidé pour la reprise de la subvention de l’État aux partis politiques, suspendue depuis 2018. Selon les propositions, cette subvention serait attribuée sur la base de critères d’éligibilité, représentant 0,25 % des recettes fiscales. La distribution de cette subvention serait structurée comme suit : 15 % pour les partis ayant participé aux dernières élections, 35 % en fonction du nombre de parlementaires, 40 % selon le nombre de conseillers élus, et 10 % pour les femmes élues.

En matière d’éthique, les partis politiques demandent que la nouvelle charte impose des règles de cohérence pour les alliances électorales. Ils préconisent qu’aucune alliance ne soit formée entre un parti proche de la majorité et un autre de l’opposition. Le document appelle également à la mise en place de nouvelles dispositions pour lutter contre la transhumance et le nomadisme politique, avec des sanctions sévères, telles que la perte du mandat électoral et l’interdiction de se présenter aux prochaines élections.

Concernant le statut du Chef de l’Opposition, les signataires proposent un nouveau chapitre visant à aligner son statut sur celui des Présidents d’Institutions de la République, tant sur le plan protocolaire que sécuritaire. Le Chef de l’Opposition serait désigné parmi les partis ayant le plus de parlementaires, et bénéficierait d’une plus grande autorité et visibilité.

Les partis politiques demandent également un nouveau statut pour soutenir leurs leaders, qui inclurait l’attribution de passeports de service pour les partis comptant au moins 400 élus municipaux ou 5 députés.




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