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Polémique autour du concert « Solidarité Congo » prévu le 7 avril à Paris

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Le concert « Solidarité Congo », initialement prévu pour le 7 avril à Paris, visait à soutenir les enfants victimes du conflit en RDC. Cependant, la date choisie, qui coïncide avec la commémoration du génocide des Tutsis, a déclenché une vive polémique et suscité la colère du Rwanda.

Une date hautement symbolique qui fait débat

L’annonce de l’événement, qui devait réunir des artistes de renom comme Gims, Dadju et Angélique Kidjo, a provoqué l’indignation à Kigali. Le 7 avril marque le début des cent jours de commémoration du génocide des Tutsis, une période solennelle reconnue par l’ONU.

L’ambassadeur rwandais en France, François Nkulikiyimfura, a qualifié ce choix de « consternant », appelant au report du concert. La controverse a été amplifiée par des déclarations passées de Gims, notamment sa phrase en 2022 : « Kagamé rime avec croix gammée », qui avait déjà suscité des critiques.

Marcel Kabanda, président de l’association des rescapés Ibuka France, a exprimé son incompréhension quant à la présence de Gims dans un événement solidaire, étant donné le contexte conflictuel entre la RDC et le Rwanda.

Des discussions en cours pour un éventuel report

Face à cette controverse, l’Unicef, partenaire du concert, a également demandé le report de l’événement. Les organisateurs affirment que le choix de la date n’était pas motivé politiquement et précisent que des discussions sont en cours pour trouver une nouvelle date. Cependant, aucune décision officielle n’a encore été annoncée.

Les critiques s’intensifient, notamment autour d’une autre phrase controversée de Gims, tirée d’un documentaire sur Netflix : « C’est pas un jus d’orange qui va calmer la haine d’un Tutsi », qui continue de choquer.

Des tensions diplomatiques et culturelles exacerbées

Au-delà du cadre artistique, cette affaire illustre l’intensité des tensions diplomatiques et culturelles entre la RDC et le Rwanda. Alors que les combats avec le M23 ont déjà causé des milliers de morts et de déplacés, le concert, qui se voulait un geste de solidarité, risque désormais d’amplifier les divisions.

Ce débat souligne la complexité des enjeux mémoriels et la nécessité d’une approche plus sensible et concertée dans l’organisation d’événements liés aux contextes historiques et politiques.




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