En Guinée, les artères de la capitale Conakry sont parées depuis quelques jours, des posters géants du général Mamadi Doumbouya. Une frange de la population qui s’en offusque, déchire ou même brûle ces portraits du président de la junte.
Sur tous les boulevards et avenues de la capitale, renseigne RFI, des posters affichent des slogans à la gloire de l’homme fort de Conakry, sauf sur l’autoroute Le Prince qui traverse les quartiers fiefs de l’opposition.
Si pour les partisans du général Doumbouya, cette campagne d’affichage est une bonne initiative, des voix discordantes se font entendre.
« Le CNRD a emprisonné nos leaders, poussé les autres à l’exil, nous ne voulons pas voir les photos du général chez nous ! ».
Ces mots sont ceux des jeunes de la banlieue de la capitale qui participent aux décrochages des posters de Mamadi Doumbouya.
Ibrahima Aminata Diallo, président de Coalition nationale des acteurs pour la paix et le développement (Conaped) s’interroge lui sur la nature de cette campagne d’affichage d’autant qu’il n’y a pas eu d’annonce de lancement d’une campagne électorale en Guinée.
« On s’interroge sur la pertinence de l’affichage de ces photos… Nous pensons que, (étant donné) la situation de la Guinée, on n’a pas besoin aujourd’hui de créer ce qu’on appelle le ‘culte de la personnalité’ ».
Dans la foulée, alors que les autorités promettent un retour à l’ordre constitutionnel en 2025, les appels pour la candidature de Mamadi Doumbouya à la présidentielle, se multiplient dans son propre camp.