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Selon le ministère de la Santé publique (Minsante) cette distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Milda), entre dans le cadre la 5ᵉ campagne y relative, qui se déroulera en deux phases à travers les dix régions du pays.
Les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes au Cameroun, restent particulièrement touchés par le paludisme, selon les données officielles. Pour inverser la courbe, le pays entend distribuer d’ici la fin d’année, 17millions de moustiquaires. La première phase de cette campagne est prévue en juin 2025 dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême-Nord, du Littoral, de l’Ouest et du Sud. Pour mener à bien cette initiative, le ministère de la Santé publique entend mettre sur pied une opération de porte-à-porte et la méthode « Hit and Run ».
Une équipe composée d’un agent de dénombrement et d’un distributeur visitera les ménages pour recenser le nombre d’habitants. “Une moustiquaire pour deux personnes sera remise à chaque ménage dénombré, avec un maximum de quatre par foyer”, a précisé le ministre Manaouda Malachie dans une communication du Minsante.
Des outils et supports de communication ont déjà été élaborés pour sensibiliser les populations sur cette maladie qui reste la première cause d’hospitalisation au Cameroun. Ensuite vont suivre des actions de sensibilisation, incluant l’affichage, des spots publicitaires dans les médias traditionnels et d’autres formes de communication.
Lors de la 4ᵉ campagne de distribution, qui s’était déroulée en trois phases entre 2022 et 2023, avait permis de distribuer environ 16 millions de Milda dans les dix régions du Cameroun.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’en 2023, le Cameroun a enregistré plus de 7,3 millions de cas de paludisme, dont 11 600 se sont soldés par un décès. Par ailleurs, environ 30 % des consultations ambulatoires dans le pays sont liées au paludisme.
Essama Aloubou
