Guézouma Sanogo, Boukari Ouoba et Luc Pagbelguem, trois journalistes burkinabè enlevés, le 24 mars à Ouagadougou, sont réapparus dans une vidéo, qui les montre en tenue militaire.
Alors que le Burkina fait face à des attaques terroristes à répétition, la vidéo confirme ainsi que les trois journalistes ont bel et bien été réquisitionnés pour combattre au front.
Ces derniers sont dans un désert, sur ce qui s’apparente à un centre de recrutement ou d’entraînement militaire, d’après l’attitude des personnes en arrière-plan.
A souligner que les trois hommes de média avaient été emmenés sans motif ni mandat par des hommes en civil, après des déclarations sur les entraves à la liberté de presse, depuis l’arrivée au pouvoir du président Ibrahim Traoré.
L’an dernier, faut-il le rappeler, l’ancien ministre Ablassé Ouedraogo, âgé de 70 ans, était aussi réapparu arme à la main dans une vidéo.
Et il y a deux ans, c’était Boukary Ouedraogo, président du mouvement l’Appel de Kaya, et connu pour être malvoyant.
À l’époque, le capitaine Ibrahim Traoré avait reconnu avoir personnellement donné l’ordre de le réquisitionner, en déclarant que ceux qui critiquent « doivent se contenter de dormir et laisser les autres travailler ».