Africa Top Success Ils font l'Afrique
Le président togolais Faure Gnassingbé s’impose comme une figure incontournable de la diplomatie africaine. À la demande de son homologue angolais João Lourenço, médiateur sortant de l’Union africaine (UA), il a été désigné pour prendre en main l’une des missions les plus sensibles du continent : apaiser les tensions persistantes entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.
Ce choix, validé par l’Union africaine, consacre la montée en puissance du Togo sur la scène diplomatique africaine. Le pays, déjà actif dans les médiations régionales, notamment lors de la crise sécuritaire au Sahel, voit son rôle consolidé comme acteur stratégique de paix et de stabilité.
Une diplomatie togolaise en quête d’influence
En acceptant cette mission, Faure Gnassingbé renforce la position géopolitique de son pays au sein de l’UA. Son engagement est perçu comme une volonté de placer Lomé au cœur des processus de résolution des conflits africains. Le soutien affiché du ministère togolais des Affaires étrangères témoigne d’une stratégie diplomatique assumée, visant à inscrire le Togo parmi les États influents du continent.
Une mission à haut risque
Mais ce mandat ne sera pas sans embûches. Le différend entre Kinshasa et Kigali reste marqué par de profondes rancunes, des accusations croisées et une méfiance persistante. De plus, d’autres initiatives de médiation sont déjà en cours, notamment du côté du Qatar, ce qui pourrait compliquer l’agenda diplomatique de l’Union africaine.
Entre ambitions régionales et réalité du terrain
Si le Togo parvient à s’imposer comme un médiateur crédible, cette mission pourrait marquer un tournant dans sa diplomatie. À défaut, elle révélerait les limites d’une stratégie d’influence qui, bien que ambitieuse, se heurte aux réalités d’un continent fracturé par des intérêts divergents.
Faure Gnassingbé, habitué à évoluer dans les arènes diplomatiques discrètes, saura-t-il transformer ce défi en succès ? Le test s’annonce décisif.
