La Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) traverse une nouvelle zone de turbulences. Angbwa Ossoemeyang Benoît, secrétaire général adjoint, a présenté sa démission au président Samuel Eto’o, dénonçant un environnement de travail toxique et un harcèlement moral exercé par le secrétaire général de l’institution.
Une décision motivée par un malaise profond Dans une lettre adressée à Samuel Eto’o, Angbwa justifie son départ par des « conditions de travail devenues exécrables » et incompatibles avec un exercice serein de ses fonctions. Il évoque un « harcèlement moral et psychologique » dont il dit être victime, et pointe du doigt des méthodes managériales brutales, notamment des « propos méprisants et insultants », des restrictions injustifiées entravant l’exercice de ses missions, ainsi qu’un « refus manifeste de collaboration ».
Il décrit une atmosphère de travail « délétère », nourrie d’hostilité, d’agressivité verbale et d’attaques systématiques visant à le discréditer. Autant de facteurs qui, selon lui, ont sapé sa motivation et son efficacité au sein de l’instance.
Un départ amer mais digne Malgré son attachement aux valeurs de la FECAFOOT et son engagement au service du football camerounais, Angbwa estime ne plus pouvoir exercer dans un climat aussi délétère. « L’environnement professionnel actuel ne me permet plus d’évoluer dans un cadre propice à l’épanouissement et à la performance », écrit-il avec regret.
Entré en fonction en novembre 2024, il remercie néanmoins Samuel Eto’o pour la confiance accordée et les expériences partagées, tout en affirmant qu’il ne peut tolérer davantage un cadre de travail où règnent « le mépris et le harcèlement ».
Une démission aux répercussions lourdes Ce départ intervient dans un contexte déjà tendu pour la FECAFOOT, alors que son président fait face à des critiques persistantes tant sur le plan national qu’auprès des instances continentales comme la CAF et la FIFA. La démission d’Angbwa, assortie d’accusations graves, risque d’accentuer les pressions sur la direction actuelle.
Au-delà de la personne concernée, cette affaire soulève des interrogations sur la gouvernance interne de la Fédération. Les accusations de harcèlement moral ne peuvent être ignorées. Elles appellent à une réponse claire et à une introspection sur le climat social au sein de l’institution.
En quittant son poste, Angbwa envoie un message fort : « Je ne peux plus continuer dans un environnement où le harcèlement et le mépris sont monnaie courante. » Un signal d’alarme sur les dysfonctionnements internes d’une fédération déjà sous les projecteurs.