Selon un communiqué de la ministre camerounaise de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtès, les rencontres qui vont se tenir du 6 au 7 mai 2025 à Yaoundé visent à analyser collectivement les causes de l’insalubrité en milieu urbain, afin de « formuler les solutions durables dans le cadre d’une approche participative et inclusive qui favorisera l’adhésion de tous dans leur mise œuvre ».
Mais avant les assises, apprend-on, des consultations seront menées du 15 au 30 avril prochains pour recueillir les propositions portées par les experts, organisations de la société civile et les citoyens.
Depuis plusieurs mois, les grandes villes du Cameroun baignent dans une insalubrité sans précédent. Une situation qui met en danger la santé des populations. Les autorités mettent en cause le manque de financement pour la gestion des ordures. Selon une étude de la Banque mondiale remontant à 2016, Yaoundé, la capitale du pays avait besoin, à cette époque, d’un minimum de 15 milliards de FCFA chaque année pour garantir la collecte des ordures. Mais, apprend-on, le gouvernement n’alloue qu’un budget d’un peu plus de 4 milliards de FCFA par an à cette activité. Pour augmenter l’enveloppe, l’Etat a mis en place depuis 2019, un droit d’accise spécial sur le ramassage des ordures. L’enveloppe a généré 2019 milliards en 5 ans.
Essama Aloubou