José Pliya, chargé de mission aux Arts et à la Culture auprès du président Patrice Talon, est décédé le samedi 12 avril 2025, à l’âge de 59 ans. Écrivain, dramaturge et homme de culture reconnu, il laisse derrière lui une œuvre riche et un engagement profond en faveur de la promotion des patrimoines et des expressions artistiques.
Au Bénin, il a marqué le secteur culturel et touristique en tant que directeur général de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT), avant de rejoindre la présidence de la République où il a poursuivi son travail au service des arts et de la culture.
Né à Cotonou le 17 avril 1966, José Pliya a construit un parcours singulier à la croisée de plusieurs continents. En 1998, il prend la direction de l’Alliance Française de la Dominique et y fonde un atelier de théâtre qui devient un vivier de talents locaux. Grâce à son dynamisme, des artistes dominicains sont invités à se produire en Guadeloupe, en Martinique, à Cuba, et ailleurs dans la Caraïbe.
En 2001, il lance le premier festival de théâtre franco-créole de la Dominique à l’occasion de la Journée mondiale de la Francophonie. Deux ans plus tard, il crée l’association ETC_Caraïbe, qu’il dirige pour encourager les écritures théâtrales caribéennes.
Nommé en 2004 délégué académique aux arts et à la culture au rectorat de la Martinique, José Pliya poursuit sa mission de valorisation de la culture. De 2005 à 2015, il prend la tête de L’Artchipel – scène nationale de Guadeloupe –, où il initie plusieurs projets phares, notamment Nouvelles écritures scéniques et Mythologies actuelles de Guadeloupe.
Installé ensuite à Marseille, il y fonde une compagnie nationale soutenue par le ministère de la Culture, poursuivant son exploration des récits contemporains et des identités plurielles.
Un héritage littéraire et théâtral important Lauréat du Prix du jeune théâtre André Roussin de l’Académie française en 2003 pour Le Complexe de Thénardier et l’ensemble de son œuvre, José Pliya laisse une vingtaine de pièces traduites et jouées à travers le monde : à Paris, Berlin, New York, Rome, Barcelone, Montréal, ainsi qu’en Afrique et dans la Caraïbe.
Sa disparition représente une grande perte pour le monde artistique francophone et pour tous ceux qui, comme lui, croyaient au pouvoir de la culture pour rapprocher les peuples.