Lundi 14 avril 2025, l’administration Trump a annoncé le gel de 2,2 milliards de dollars de subventions destinées à l’université Harvard, en réponse au refus de l’institution de supprimer ses programmes de diversité et de se soumettre à un audit des opinions politiques sur son campus.
Cette décision, qui représente environ 11 % du budget de l’université, s’inscrit dans une série de mesures visant plusieurs universités accusées par la Maison-Blanche de tolérer l’antisémitisme et de favoriser des mouvements étudiants liés au conflit à Gaza.
Harvard, via son président Alan Garber, a fermement rejeté ces exigences, défendant son indépendance académique et invoquant le premier amendement de la Constitution. « Aucun gouvernement ne peut dicter ce que nous devons enseigner ou qui nous devons recruter », a-t-il déclaré dans une lettre à la communauté universitaire.
Le ministère de l’Éducation a également suspendu 60 millions de dollars de contrats pluriannuels, accusant Harvard de ne pas agir contre « le harcèlement des étudiants juifs » et appelant à des « changements significatifs ».
Face à cette escalade, la bataille juridique s’annonce rude, avec en toile de fond un débat national sur la liberté d’expression, l’autonomie des universités et les dérives politiques dans l’enseignement supérieur.