Un projet de loi de « statut juridique des agents étrangers » en examen à l’Assemblée nationale suscite controverse. Si elle est votée, toute personne physique ou morale recevant un soutien financier venant de l’extérieur du pays doit impérativement se signaler.
Les ONG en activité dans le pays fustigent déjà ce texte qui est en train d’être examiné en session parlementaire.
En Centrafrique, cette loi vise les individus ou entités bénéficiant d’un « soutien », pécuniaire ou matériel provenant d’une source étrangère. Ils doivent figurer sur une liste publique et être sous surveillance renforcée. Il leur sera exigé des rapports comptables réguliers. D’ailleurs, certaines activités leur seraient interdites.
Emprunté à la Russie, le terme « agent de l’étranger » est utilisé à Moscou depuis 2012 et renforcé au fil des lois afin de renforcer le contrôle sur la société civile et les médias indépendants.
Estimant ne pas disposer d’« instruments juridiques appropriés » pour « réguler » les activités de personnes physiques ou morales qui seraient « influencées » ou « contrôlées financièrement » de l’extérieur, le gouvernement centrafricain a décidé de s’inspirer de « certains pays développés ».