« L’ONU terroriste ! « À bas l’ONU ! » , « On ne veut pas de l’ONU ! »…Voilà les slogans scandés par des manifestants, lors d’une gigantesque marche entre la place de la Nation jusqu’à la représentation des Nations unies à Ouagadougou. Ces derniers trouvent « inadmissible » que l’ONU accuse les soldats burkinabè de massacre contre les populations civiles.
A rappeler que fin mai, le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, avait exprimé sa vive inquiétude face à l’augmentation récente des meurtres de civils au Burkina Faso.
Dans son intervention, il a pointé du doigt la responsabilité à la fois des groupes armés et de soldats burkinabè.
Il avait également appelé le gouvernement du Burkina Faso à soutenir une enquête « approfondie, indépendante et transparente ».
« Comment ose-t-on les accuser de massacrer leurs propres frères et sœurs qu’ils sont en train de protéger » s’interroge Ghislain Dabiré, l’un des porte-paroles de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne.
Elles exigent que les Nations unies reviennent publiquement sur ces accusations pour rétablir « l’honneur » des soldats et du Burkina Faso.
Cette marche était aussi l’occasion de s’en prendre à la France. Les protestataires ont donné un mois à l’ambassade de France pour se trouver un nouveau site.
Selon eux, la proximité de l’ambassade avec la résidence du président du Faso, constitue une « menace et un danger permanent pour la sécurité des autorités ».
Ils préviennent Paris des « mesures fortes et irrévocables » seront prises en cas de non-respect de cet ultimatum.