Une mission de haut niveau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique est attendue à Bamako, au Mali, ce jeudi 29 septembre.
Cette mission composée de Faure Gnassingbé, Nana Akufo-Addo et Macky Sall est porteuse d’un message de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, en rapport avec l’affaire des 46 soldats ivoiriens encore en détention au Mali.
La mission était initialement prévue pour hier mardi avant d’être reportée. Les autorités maliennes ont évoqué des raisons de calendrier et se sont dites favorables à recevoir les trois d’Etat entre jeudi et vendredi. Néanmoins, elles mettent en garde contre une éventuelle pression de la CEDEAO par rapport aux 46 militaires que Bamako continue de présenter comme des mercenaires venus « déstabiliser » le Mali.
Selon une source au bureau de la CEDEAO au Mali que nous avons contactée, Faure Gnassingbé, Nana Akufo-Addo et Macky Sall arrivent à Bamako ce jeudi 29 septembre dans la matinée. Les trois chefs d’État rencontreront les militaires au pouvoir au Mali pour tenter d’obtenir les conditions de libération des 46.
A noter que le président togolais est le principal médiateur dans la crise qui oppose le Mali et la Côte d’Ivoire depuis l’inculpation de 49 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako. Pour les autorités de la transition malienne, ce sont des « mercenaires » venus « déstabiliser » leur pays; pour Abidjan, ce sont des militaires en mission régulière. Depuis, c’est le flou total qui entoure cette affaire avec des passes d’armes entre les deux pays jusqu’à la tribune des Nations unies où récemment le premier ministre par intérim du Mali a enchaîné les coups prenant pour cible les présidents Alassane Ouattara, Mohamed Bazoum, Umrau Cissoko Umbalo, la « junte française« . Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, n’a pas non plus échappé aux flèches du colonel Abdoluaye Maiga accueilli en « héros » à son retour ce mardi à Bamako. La médiation togolaise a permis la libération en août de trois soldates.