Selon Statista, l’Afrique subsaharienne demeure l’épicentre de la crise mondiale du VIH, avec des millions de personnes infectées et des milliers de nouvelles contaminations chaque année. Cette région reste une priorité majeure en matière de santé publique.
Suspension du PEPFAR : un coup dur pour la lutte contre le VIH
Le Département d’État américain a récemment annoncé la suspension temporaire du financement du Plan d’urgence du président pour la lutte contre le sida (PEPFAR), pour une durée d’au moins 90 jours. Ce programme, considéré comme l’un des plus importants au monde dans la lutte contre le VIH, fournit des traitements essentiels en Afrique et dans d’autres régions vulnérables.
Depuis sa création, le PEPFAR a permis à plus de 20 millions de personnes, dont 550 000 enfants, d’avoir accès à un traitement contre le VIH. Cette interruption soudaine menace directement des millions de vies, en particulier en Afrique, où l’épidémie reste un problème sanitaire majeur.
L’Afrique du Sud en tête des pays les plus touchés
Avec environ 7,7 millions de personnes vivant avec le VIH en 2023, l’Afrique du Sud est le pays comptant le plus grand nombre de cas. Toutefois, il ne détient pas le taux de prévalence le plus élevé.
Ce triste record revient à l’Eswatini, où près de 26 % de la population est séropositive. Cette situation alarmante souligne l’urgence de maintenir et renforcer les initiatives de prévention et d’accès aux traitements.
Les 10 pays africains les plus touchés par le VIH en 2023
Rang | Pays | Nombre de personnes vivant avec le VIH |
---|---|---|
1 | Afrique du Sud | 7 700 000 |
2 | Mozambique | 2 400 000 |
3 | Nigeria | 1 700 000 |
4 | Ouganda | 1 500 000 |
5 | Kenya | 1 400 000 |
6 | Zambie | 1 300 000 |
7 | Zimbabwe | 1 300 000 |
8 | Malawi | 980 000 |
9 | Éthiopie | 610 000 |
10 | RDC | 520 000 |
Les risques liés aux coupes budgétaires dans la lutte contre le VIH
Le VIH reste l’une des principales causes de décès en Afrique, représentant environ 5,6 % des décès sur le continent en 2023. Pour des millions de personnes vivant avec la maladie, le PEPFAR a été une bouée de sauvetage, garantissant l’accès aux médicaments et aux soins médicaux essentiels.
Toute réduction budgétaire dans ce programme pourrait anéantir des années de progrès, mettant en péril la prévention, le traitement et la sensibilisation. Face à cette menace, les organisations de santé et les gouvernements africains appellent à une action immédiate pour éviter une catastrophe sanitaire.