Au pays de Nelson Mandela, la question des droits des personnes transgenres et intersexes était au cœur du grand dialogue national qui s’est tenu jusqu’au vendredi 5 novembre, renseigne RFI.
Le gouvernement sud-africain travaille donc sur une modernisation des documents d’identité afin de faire disparaître la mention du sexe.
A défaut, introduire un genre neutre, en plus des traditionnelles cases « homme » ou « femme ».
Pour les personnes intersexes, c’est-à-dire nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux normes masculines ou féminines, il est impossible avec le système actuel d’obtenir une identité qui leur corresponde.
C’est le cas de Dimakatso, qui se prononce au micro de RFI :
« Je vais être honnête avec vous : je n’ai pas de carte d’identité pour l’instant. Car le système ment à propos de qui je suis. Mes documents disent » femme « , mais je ne suis pas une » femme « . Je suis notée comme » femme » car c’était le choix de mes parents. J’aimerais qu’un jour, si je perds ma carte d’identité et que quelqu’un la retrouve, qu’il sache qu’il cherche une personne intersexe. Tandis que pour l’instant, si on regarde ma carte, ça ne correspond pas à la réalité. C’est vraiment un sentiment très désagréable. »
Le ministère de l’Intérieur devrait présenter sa réforme d’ici mars prochain.
Ailleurs dans le monde, ce sujet anime aussi les débats.
Ainsi, le 27 octobre dernier, les États-Unis ont délivré pour la première fois un passeport avec l’annotation « X » à la place du sexe.