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L’Afrique du Sud a nommé, jeudi 25 juillet 2024, sa première femme juge en chef. Le président Cyril Ramaphosa a désigné Mandisa Maya, actuelle vice-présidente de la Cour suprême, pour occuper ce poste éminent. Son mandat débutera le 1er septembre prochain en remplacement de Raymond Zondo, président de la Cour suprême, qui prendra sa retraite.
Mandisa Maya, 60 ans, a été juge-présidente de la Cour suprême d’appel, la deuxième plus haute juridiction d’Afrique du Sud, avant d’être promue à la Cour constitutionnelle. Elle a marqué l’histoire en étant la première femme noire nommée juge de la Cour suprême d’appel, et la première femme à devenir vice-présidente puis présidente de cette cour.
La nomination de Maya au poste de juge en chef a été proposée par Ramaphosa en février, suivie d’une interview par la Commission des services judiciaires en mai dernier. La commission a recommandé sa nomination, soulignant que cette décision « serait une étape importante pour le pays », comme l’a déclaré Ramaphosa dans un communiqué.
Originaire d’une région rurale de la province du Cap-Oriental en Afrique du Sud, Maya a obtenu une bourse Fulbright en 1989 pour poursuivre un master en droit à l’université Duke aux États-Unis, une réussite exceptionnelle pour une jeune femme noire à l’époque de l’apartheid et de la ségrégation raciale en Afrique du Sud.
Dans une interview en 2017, Maya a révélé qu’elle avait initialement prévu d’étudier la médecine, mais qu’elle avait changé d’avis le premier jour à l’université en Afrique du Sud après avoir consulté un manuel de médecine, décidant alors de se tourner vers le droit.
L’Afrique du Sud n’a eu que des juges en chef masculins depuis la création de ce poste en 1910, à l’époque où le pays était une colonie britannique. Maya sera la huitième juge en chef depuis que l’Afrique du Sud est devenue une démocratie avec la fin de l’apartheid en 1994.
