La descente des couleurs nationales du Mali, du Burkina Faso et du Niger a acté la séparation définitive entre les 03 pays de l’AES et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest. C’est la fin d’un processus de scission qui a duré une année, selon l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO.
« La Communauté des peuples ouest-africain » ne compte désormais que 12 Etats-membres dans la coopération et l’intégration sous-régionale : 05 pays anglophones (Gambie, Ghana, Liberia, Nigeria et Sierra Leone), 05 pays francophones (Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Sénégal et Togo) et 02 pays lusophones (Cap-Vert et Guinée-Bissau).
Signé le 28 mai 1975 dans la capitale économique nigériane, le Traité de Lagos instituant la Cédéao visait à dépasser les innombrables clivages économiques, politiques, monétaires et linguistiques afin de renforcer la coopération et les échanges entre les Etats membres. La CEDEAO, dont le siège est à Abuja, au Nigeria, comptait au départ 16 pays membres et le départ de la Mauritanie dans les années 2000, a réduit le nombre à 15. Avec le départ des trois pays qui forment désormais l’AES, la CEDEAO ne compte plus que 12 pays actifs.
A côté des 12 autres pays qui ouvrent sur le Golfe de Guinée, le Trio Sahélien se retrouve désormais isolé. Ces trois pays francophones ont également un destin commun : la menace terroriste avec plusieurs groupes armés.