Lors de son discours de vœux à la nation, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé que les forces françaises quitteraient le pays dans un processus organisé. « Nous pouvons être fiers de notre armée dont la modernisation est désormais effective. C’est dans ce cadre que nous avons décidé du retrait concerté et organisé des Forces Françaises en Côte d’Ivoire », a annoncé le président ivoirien.
« Ainsi, le camp du 43e BIMA, le Bataillon d’Infanterie de Marine de Port-Bouët sera rétrocédé aux Forces Armées de Côte d’Ivoire, dès ce mois de janvier 2025 », a-t-il ajouté.
Pour marquer cette nouvelle étape de la vie de notre Armée, j’ai décidé de baptiser ce Camp du nom du Général Ouattara Thomas d’Aquin, Militaire au parcours exceptionnel et tout premier Chef d’Etat-Major de l’Armée ivoirienne.
Ce retrait marque la fin d’une présence militaire française qui avait été réduite à 600 soldats après avoir compté jusqu’à 1 000 hommes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Ce départ s’inscrit dans une tendance plus large de retrait des troupes françaises sur le continent. Des décisions similaires ont été prises au Tchad et au Sénégal ces derniers mois. La France, qui comptait encore 7 000 soldats déployés en Afrique il y a 18 mois, a drastiquement réduit sa présence militaire.
Désormais c’est deux bases militaires françaises permanentes qui restent sur le continent : 350 soldats au Gabon (un chiffre à réduire à terme à 100) et 1 500 à Djibouti, ce dernier territoire étant un point stratégique accueillant aussi des contingents d’autres grandes puissances mondiales comme les États-Unis, la Chine et l’Allemagne.
Essama Aloubou