Le 25 octobre 2024, la Côte d’Ivoire a été inscrite sur la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI), qui surveille les pays présentant des faiblesses dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Cette inclusion signale des déficiences stratégiques à corriger rapidement pour éviter un éventuel passage sur la liste noire, ce qui compliquerait fortement les transactions bancaires avec les pays aux standards élevés.
Qu’implique la liste grise pour la Côte d’Ivoire ?
La liste grise regroupe les pays engagés dans une amélioration de leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux. Contrairement à la liste noire, elle ne cible pas les juridictions les plus risquées, mais exige une coopération accrue avec le GAFI pour résoudre les points faibles et renforcer les contrôles.
Les raisons de l’inclusion de la Côte d’Ivoire
Malgré des efforts de lutte contre les circuits financiers illicites, des lacunes persistent dans le système de surveillance et la coopération internationale, en particulier pour limiter l’accès de groupes criminels ou terroristes aux fonds. Des pressions internationales demandent au pays d’adopter des réformes plus robustes pour combler ces lacunes.
Conséquences économiques et défis à venir
Être sur la liste grise peut ternir l’image de la Côte d’Ivoire et inquiéter les investisseurs. Des contrôles plus stricts sur les transactions financières pourraient ralentir l’entrée de capitaux étrangers. Le pays devra soumettre des rapports réguliers montrant des progrès dans les mesures anticriminalité financière et prouver l’efficacité de ses réformes pour éviter de figurer sur la liste noire.
Progrès attendus pour quitter la liste grise
Pour se conformer aux standards internationaux, l’administration Ouattara devra renforcer la traçabilité des flux financiers et s’assurer de la transparence des transactions. Cela implique de démanteler les réseaux illicites et de collaborer étroitement avec les partenaires internationaux pour améliorer la sécurité du système financier.
La Côte d’Ivoire rejoint d’autres pays africains comme le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali et le Nigeria sur la liste grise. Le Sénégal, après des efforts soutenus, a récemment réussi à en sortir, illustrant la possibilité pour la Côte d’Ivoire de suivre cet exemple en répondant aux exigences du GAFI.