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Arthur Zang : 25 ans, et créateur de Cardiopad, première tablette tactile médicale fabriquée en Afrique !

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Il fait partie des 20 jeunes africains les plus influents selon le magazine Forbes comme Africa Top Success l’a rapporté.

A 25 ans, Arthur Zang est un jeune prodige qui va permettre de sauver des milliers de vie d’africains souffrants d’une pathologie cardiaque.

Ce jeune ingénieur camerounais a crée Cardiopad,  première tablette tactile médicale fabriquée en Afrique.

Le célèbre magazine Forbes souligne :« En matière d’innovation, il représente ce qu’il y a de mieux en Afrique ».

Arthur Zang est diplômé de l’école polytechnique de Yaoundé. Lors d’un stage à l’hôpital général de la ville il y a trois ans, il remarque que le Cameroun n’a que 30 cardiologues pour 20 millions d’habitants, répartis entre les deux principales villes du pays, Yaoundé – la capitale – et la ville portuaire de Douala. « Cela signifie que les patients qui vivent dans des villages éloignés sont obligés de prendre le bus pour réaliser leurs examens, ce qui pose non seulement un problème au niveau de leur suivi médical mais aussi au niveau économique car le transport accroît aussi leurs dépenses »

Il se lance alors dans la réalisation de son prototype Cardiopad et grâce à une aide de 30 000 dollars de la part du gouvernement camerounais il peut créer  Himore Medical, une petite entreprise qui emploie cinq personnes et dont la mission est de concevoir et fabriquer des appareils médicaux. «Nous avons déjà fabriqué une trentaine d’appareils et mettons au point actuellement une machine mobile qui permettra de faire des échographies à distance, si nous obtenons toutefois les financements nécessaires ».

Si l’audace et le talent de ce jeune créateur sont aujourd’hui unanimement reconnus et salués,  Arthur Zang se souvient qu’il a bien galéré avant de réussir :  « La première difficulté pour les jeunes entrepreneurs, c’est le manque de soutien au moment où on en a le plus besoin.  Pour financer mes recherches, je me suis d’abord tourné vers les banques mais elles me demandaient toutes sortes de garanties alors qu’à l’époque je n’étais qu’un simple chercheur à l’école polytechnique. Or, chez nous, la fonction de chercheur n’est pas reconnue. Vous êtes un peu considéré comme un chômeur car vous n’avez aucun revenu ».

Son conseil aux créateurs africains ? « Faites preuve de persévérance. En Afrique, très souvent, lorsque le projet devient un peu trop complexe les gens se découragent et des projets comme le Cardiopad ont tendance à émerger uniquement dans les environnements où la recherche est vraiment développée ce qui n’est pas le cas en Afrique (…) J’ai quelques réticences par rapport aux personnes qui voient une révolution dans tout cela car, pour avoir vécu en Afrique, j’ai conscience que nous avons certes beaucoup d’atouts mais je crois aussi que les gens ont tendance à sous-estimer les freins à l’innovation : je pense notamment à la corruption et à l’absence d’investissements dans le domaine de recherche. Tant qu’on ne comprendra pas en Afrique qu’être chercheur est un boulot à plein temps, l’Afrique ne se développera pas. Tant qu‘on ne comprendra pas que la recherche est un domaine absolument nécessaire et non pas optionnel, elle ne pourra pas décoller. Si chercheurs et hommes politiques ne parviennent pas à s’accorder sur ce sujet, la croissance sera factice car elle ne sera pas soutenue par quelque chose de viable »

Arthur Zang  poursuit aujourd’hui ses recherches en systèmes électroniques embarqués au laboratoire de polytechnique et il suit un programme d’enseignement gratuit à distance dispensé par le gouvernement indien.

Il a de grandes ambitions pour son Cardiopad  : « Il s’agit d’une solution mobile et bon marché : nous comptons le commercialiser à 2 millions de Francs CFA (environ 4 000 dollars US), soit un coût deux fois inférieur à celui des appareils actuellement sur le marché. L’appareil n’est pas destiné aux patients mais aux hôpitaux qui les prêtent aux patients ».

A 25 ans, il a encore plein d’autres projets dans la tête !

Le credo de sa tablette résume celui de sa vie : « believe in life ! »

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