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Les réserves d’or détenues par les sociétés minières du pays ont chuté de 17 % entre 2022 et 2024, indiquent les données statistiques du ministère des Mines du Mali. En deux ans, elles sont passées de 881,7 tonnes à 731 tonnes, notamment à cause de l’exploitation.
Cependant, il est difficile d’obtenir des chiffres exacts en ce qui concerne les mines d’or artisanales qui pullulent sur le territoire national, dont la plus emblématique est celle d’Intahaka, située à 80 km de la ville de Gao.
Cette mine d’or est occupée par les groupes armés depuis de nombreuses années. En février dernier, l’armée et ses supplétifs de Wagner ont eux aussi investi le site afin d’en profiter.
Au Mali, l’extraction minière artisanale et à petite échelle constitue une activité séculaire qui remonte à plusieurs siècles. Le pays est d’ailleurs l’un des principaux producteurs d’or en Afrique.
Le trafic d’or est souvent effectué avec la bénédiction des représentants du service public, ce qui constitue un véritable manque à gagner pour les caisses de l’État.
