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Falémé, le principal affluent du fleuve Sénégal, est confronté à une grave pollution due à l’utilisation intensive de produits chimiques destinés à l’exploitation artisanale des mines d’or. Par un décret présidentiel publié ce mardi 28 août, le gouvernement suspend pour trois ans toute activité d’orpaillage dans un rayon de 500 mètres sur la rive gauche de cette rivière à la frontière avec le Mali.
Cette mesure gouvernementale vise à préserver l’environnement et la santé des populations de la région de Kédougou et ses environs.
En effet, les études scientifiques indiquent que le mercure, le plomb ou encore le cyanure utilisés pour l’extraction de l’or se retrouvent dans les puits, les nappes phréatiques, les produits agricoles causant des dommages au bétail et aux humains.
La Falémé, deuxième plus important cours d’eau d’Afrique de l’Ouest, doit être protéger contre la pollution. Pour le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, cette prérogative relève d’une « question de sécurité nationale ».
D’ailleurs, précise-t-il, la solution « ne relève pas seulement du Sénégal. Nous partageons (la rivière) avec notre voisin. Et c’est pourquoi, lors de notre récent déplacement au Mali, nous avions soulevé cette question auprès des autorités maliennes. Parce qu’il y a l’orpaillage de l’autre côté également, avec l’utilisation des mêmes produits, notamment le mercure ».
