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Belgique : une dizaine crânes humains seront restitués à la RDC

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Une dizaine de crânes de Congolais vont être ramenés à la République démocratique du Congo (RDC) par l’Université libre de Bruxelles (ULB). Il s’agit de crânes de personnes ramenés en Belgique pendant la période coloniale et conservés dans les collections d’anthropologie.

L’annonce a été faite vendredi 16 octobre par un des responsables de l’ULB. A en croire Laurent Licata, vice-recteur de l’établissement, la restitution s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’ULB et l’université congolaise de Lubumbashi (Unilu), qui sera in fine destinataire de ces restes humains.

Les deux facultés ont signé une convention portant sur «dix crânes dont l’origine congolaise est certaine ou quasi certaine», a expliqué Laurent Licata, vice-recteur de l’ULB.

Des recherches plus approfondies doivent encore être menées à Bruxelles pour retracer l’histoire des quatre derniers, a-t-il souligné. «Les crânes de nos ancêtres engrangés dans les musées européens témoignent des épisodes douloureux de l’histoire coloniale», a commenté de son côté le recteur de l’Unilu, Gilbert Kishiba Fitula, cité dans un communiqué.

«Leur restitution aux Congolais constitue un impératif éthique qu’il convient de saluer comme une étape décisive, à la fois pour la réappropriation des pans occultés du passé, et pour une coopération scientifique débarrassée du poids du passé», a-t-il ajouté.

Selon M. Licata, ces 14 crânes que l’ULB détient depuis le début du XXe siècle ont été «acquis au Congo sous Léopold II, dans la période la plus critique» de la colonisation belge (1885-1960). Cet ex-roi des Belges, qui a régné de 1865 à 1909, a géré le Congo comme sa propriété personnelle de 1885 à 1908, une période marquée par une grande violence, liée notamment à l’exploitation du caoutchouc.

L’ULB estime que les crânes ont été transportés vers Bruxelles par des militaires ou d’autres colons belges, qui les ont ensuite vendus à des scientifiques travaillant à l’époque sur la craniométrie et le lien entre mensurations et races. La convention signée avec l’Unilu fait de celle-ci la propriétaire des crânes conservés à l’ULB.




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