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Le procès des trois (3) nigériens arrêtés à Sèmè-Kpodji au Bénin s’est achevé ce lundi 17 juin 2024 à Cotonou. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a condamné Hadiza Moumouni, Directrice générale adjointe de Wapco Niger, et ses deux (2) collègues à 18 mois de prison avec sursis pour « usurpation de titre et usage de données informatiques falsifiées », donc libération immédiate. Ils avaient été arrêtés le 5 juin sur le site du pipeline et inculpés le 13 juin.
Lors de l’audience, qui a duré 5h, les accusés ont plaidé non coupables. Hadiza Moumouni a fondu en larmes pendant sa déposition, suscitant une vive émotion dans la salle, notamment lorsque son avocat, Me Olory Togbé, a révélé qu’elle était mère d’un bébé de quatre mois.
Le procureur spécial va signer rapidement leur ordre de mise en liberté, leur permettant ainsi de rentrer au Niger. La Cour a ordonné à la police judiciaire de leur restituer leurs effets personnels. Me Léopold Olory Togbé, leur avocat, a exprimé sa satisfaction : « Je suis bien content, ils rentrent ce soir, tout s’est bien passé ». À l’extérieur, le frère et l’époux de Hadiza Moumouni savouraient ce moment, multipliant les conversations téléphoniques.
Le ministère public a insisté sur le fait que les badges portaient des mentions inexactes, mais a conclu sur une note d’apaisement et de fraternité. Me Moukaila Yayé, avocat nigérien, a déclaré : « Nigériens et Béninois sont des frères. Ces trois personnes n’ont même pas besoin de badge pour venir chez eux, au Bénin. Le pétrole ne doit pas nous diviser ».
Bien que ces arrestations aient provoqué des tensions entre le Bénin et le Niger, le verdict clément et les discours conciliants tant de l’accusation que de la défense pourraient contribuer à détendre les relations entre Cotonou et Niamey.
