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Depuis mai 2024, les tensions ne cessent de monter entre le Bénin et le Niger qui s’accusent mutuellement d’hostilité. Le Bénin affirme que deux des détenus sont de la « junte militaire nigérienne » et qu’ils ont utilisé de faux documents pour « accéder illégalement » au port de Sèmè-Kpodji.
Le port de Sèmè est devenu un point de tension majeur dans les relations bilatérales entre les deux pays voisins. La semaine dernière, cinq nigériens ont été arrêtés par les autorités béninoises. Ils sont accusés d’être entrés illégalement au centre de Sèmè.
En réponse, le Niger a accusé le Bénin de kidnapping, affirmant que le personnel arrêté était en mission officielle pour sa compagnie pétrolière, afin de superviser le chargement d’une cargaison de pétrole.
Le Bénin par contre soutient que parmi les détenus se trouvent deux agents de la junte militaire nigérienne, qui auraient utilisé de faux documents pour accéder au port de Sèmè.
Le Niger, pays enclavé, dépend du pipeline reliant ses champs pétroliers au port de Sèmè pour exporter son pétrole. Cependant, en mai dernier, le Bénin a interrompu l’expédition de pétrole, accusant le Niger de refuser de rouvrir sa frontière au commerce. Ce blocus a été levé grâce à l’intervention de la Chine, permettant la reprise des exportations pétrolières.
La fermeture des frontières par le Niger, suite à une prise de pouvoir militaire en juillet dernier, complique davantage la situation. Le Bénin a rouvert son côté de la frontière et a exhorté le Niger à faire de même.
Le conflit s’intensifie avec les accusations du Niger envers le Bénin, l’accusant d’héberger des troupes françaises qui chercheraient à déstabiliser le régime nigérien. Ces accusations ajoutent une dimension géopolitique complexe au différend.
Les relations entre le Bénin et le Niger continuent de se détériorer, et la communauté internationale suit de près l’évolution de ce conflit qui pourrait avoir des répercussions significatives pour toute la région ouest-africaine.
