Une semaine après que deux attaques de Jnim, lié à al-Qaïda, aient coûté la vie à 54 soldats béninois dans le nord du pays, des voix continuent de s’élever pour condamner avec la dernière énergie, le carnage du 17 février.
Dans la foulée, l’Union islamique du Bénin (UIB) et d’autres associations ont, à l’occasion de la grande prière du vendredi 25 avril, imposé un prêche « anti-radicalisation » dans les plus de 6 000 mosquées du pays.
A en croire le secrétaire général et porte-parole de l’Union islamique du Bénin (UIB), l’Imam Abdoul Djalili Yessoufou, cette campagne de sensibilisation est programmée sur la durée pour « déconstruire cet islam de la haine ».
« La religion de l’islam n’a rien à voir avec ces attaques. Ça fait vraiment beaucoup mal. C’est difficile, on a tous la peur au ventre. Nos collègues imams qui sont dans ces zones, c’est la désolation, c’est la déception. Il y a une idéologie de radicalisation et de haine. L’effort que l’Union islamique du Bénin est en train de faire, c’est de déconstruire ces idéologies-là dans toutes les mosquées », a déclaré ce dernier, au micro de RFI.
« Aujourd’hui, le sermon a été celui d’appeler à l’islam, le vrai, qui prône la paix sur une durée d’un mois. Nous allons continuer ainsi. Il y aura aussi des tournées de sensibilisation, de petites rencontres avec les leaders religieux parce qu’on ne peut pas dire que les régions où il y a ces attaques, que ceux qui viennent sont forcément inconnus. Par le passé, il y a eu des actions et maintenant que le mal n’est pas encore fini, il faut continuer toujours d’agir », a-t-il ajouté.
A noter que’avec ce lourd bilan, l’on indique que c’est l’attaque la plus meurtrière subie depuis que les groupes armés ont ciblé le Bénin.