Nouveau développement dans l’affaire du meurtre présumé de Fayçal Ouorou à Parakou. La justice béninoise a ordonné l’exhumation du corps pour permettre une autopsie, dans le cadre de l’enquête en cours. Cette opération s’est déroulée ce mardi 26 novembre 2024, soit six jours après l’inhumation de la victime.
Une reconnaissance officielle des manquements
Dans un communiqué, la police républicaine a admis que Fayçal Ouorou a perdu la vie lors d’une opération policière « mal conduite ». L’institution a condamné fermement cet acte et a assuré qu’il ne resterait pas impuni. Cette déclaration intervient alors que la police est fréquemment critiquée pour ses pratiques lors d’interventions sur le terrain.
Enquêtes et sanctions
Plusieurs agents soupçonnés d’être impliqués dans ce drame ont été placés en arrêt de rigueur. Deux enquêtes distinctes sont actuellement en cours : l’une est menée par l’Inspecteur technique de la police, tandis que l’autre est supervisée par le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Parakou. Ces investigations visent à déterminer les responsabilités et à traduire les coupables en justice.
Mise en garde du Ministre de l’Intérieur
Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seidou, a exprimé sa profonde désapprobation face aux bavures policières lors d’une rencontre avec la hiérarchie policière. Il a averti que des sanctions exemplaires seraient prises contre tout agent reconnu coupable, rappelant que ces comportements entachent la réputation de la police républicaine.
Cette affaire, qui a suscité une vive émotion dans l’opinion publique, met une fois de plus en lumière la nécessité de réformer les pratiques policières pour renforcer la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre.