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Bénin : le coût des infrastructures routières suscite des interrogations

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Au Bénin, le coût des infrastructures routières est un sujet qui suscite de plus en plus d’interrogations. Depuis 2016, des milliers de kilomètres de routes ont été construits, mais à quel prix ?

Interrogé sur ce point par le journaliste Dônklam Abalo lors d’une émission sur Edent TV, Jacques Ayadji, ministre conseiller aux infrastructures et au cadre de vie, a dévoilé quelques chiffres et défendu la stratégie adoptée par le régime de Patrice Talon.

Un investissement colossal

« Nous avons construit plus de 2 000 kilomètres de routes bitumées depuis 2016 », a déclaré Jacques Ayadji, avant d’estimer le coût moyen par kilomètre entre 700 et 800 millions de francs CFA. « Faites le calcul : à 800 millions par kilomètre pour 2 000 kilomètres, cela représente au moins 1 600 milliards de francs CFA. »

Ces chiffres mettent en évidence les efforts financiers consentis par le gouvernement pour développer le réseau routier national. En comparaison, sous le régime précédent, environ 1 000 kilomètres de routes avaient été réalisés en 10 ans, pour un coût total de 850 milliards de francs CFA.

Qualité vs quantité

Au-delà des chiffres, Jacques Ayadji insiste sur la qualité des infrastructures réalisées sous Patrice Talon. « On ne peut pas comparer les coûts sans tenir compte de la nature et de la durabilité des routes », a-t-il expliqué. Selon lui, les routes actuelles sont conçues pour durer 10 à 20 ans grâce à des techniques modernes.

Il a également souligné que les routes réalisées sous les régimes précédents étaient souvent construites selon des standards imposés par les bailleurs internationaux, privilégiant des matériaux moins durables, comme le gravillonnage et les couches de base latéritiques. En revanche, les routes récentes bénéficient de couches de roulement en béton bitumé et de bases en grave bitume ou grave concassée améliorée au ciment, ce qui les rend plus résistantes.

Un changement de paradigme

Sous la direction de Patrice Talon, le gouvernement béninois a opté pour une approche différente, privilégiant des infrastructures de qualité supérieure. « Le président Talon a mis fin à l’utilisation de l’enduit superficiel et a trouvé des solutions pour contourner les bailleurs qui imposaient ces standards de moindre qualité », a déclaré Jacques Ayadji.

Ce choix stratégique, bien que coûteux à l’investissement, s’avère plus économique sur le long terme. Les routes modernes nécessitent moins d’entretien et offrent une meilleure durabilité, ce qui profite aux générations futures.

Un réseau en pleine transformation

Avec ces investissements massifs, le réseau routier national du Bénin connaît une transformation sans précédent. Les efforts du gouvernement visent non seulement à améliorer la mobilité, mais aussi à soutenir le développement économique et social du pays.

Jacques Ayadji conclut en affirmant que ces réalisations traduisent la vision d’un Bénin qui privilégie des infrastructures durables, capables de résister à l’épreuve du temps, tout en répondant aux besoins croissants des citoyens et de l’économie nationale.




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